Le Premier ministre François Fillon s’est efforcé d’apaiser les craintes des élus locaux devant les suppressions attendues de bases et de régiments, promettant 320 millions d’euros pour les communes affectées. C’était le 26 juin 2008 lors d’un débat à l’Assemblée nationale consacré au Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, dévoilé une dizaine de jours plus tôt par le président de la République. « Un dispositif de soutien au financement des communes dont le budget sera fortement déséquilibré est prévu, a assuré le Premier ministre . Les communes les plus touchées feront l’objet d’un accompagnement personnalisé » grâce à des « contrats de site ou des conventions d’aménagement« .
Près de 471 communes comptent une implantation liée à la défense en France, dont une cinquantaine pourraient voir disparaître toute présence militaire sur leur territoire. Le président de la République a lui-même annoncé la fermeture d’une « quinzaine de bases aériennes« , réaffirmant à plusieurs reprises que la Défense n’avait « pas vocation à faire de l’aménagement du territoire« , même si des exceptions seront ménagées dans les régions les plus défavorisées. Une vingtaine de régiments devraient être supprimés. Quant au Livre blanc et à la RGPP (Révision générale des politiques publiques), ils se traduiront par 54 000 suppressions de postes militaires et civils d’ici six à sept ans.
Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a indiqué le 25 juin qu’il annoncerait le détail de ces restructurations « entre le 3 et le 8 juillet » 2008.
Source : AFP. http://afp.google.com/article/ALeqM5hGPp3k_dgfR95JqxqeqlWVHrmz_w