Lors de la matinée organisée par l’AFIC (Association française des investisseurs en capital) le 26 septembre à Bordeaux, le président du conseil régional d’Aquitaine Alain Rousset a fait le point sur la stratégie régionale en matière de capital investissement. « La région Aquitaine est celle qui, en France, a le plus multiplié les dispositifs de financement des entreprises, s’est-il félicité. Nous n’avions pas la culture du risque autrefois en Aquitaine. Mais face à la concurrence internationale, nous avons dû nous bouger. » Puis il a présenté l’ensemble du schéma régional en faveur du capital investissement.

Le conseil régional d’Aquitaine soutient financièrement un grand nombre d’organismes de capital investissement dans l’objectif de couvrir l’ensemble des phases de la vie d’une entreprise, de l’idée à la transmission. Mais aussi de pallier les manques d’intervention des acteurs privés sur les phases les plus risquées, notamment en capital-risque innovation au stade de l’incubation du projet.

En amont de la création d’entreprise,  la région intervient au travers de la société de capital-risque ACI (Aquitaine Création Investissement) et de AA (Aquitaine Amorçage).  Elle soutient aussi la société de capital-risque de proximité Herrikoa qui finance les projets de PME sur le territoire du Pays Basque. Quand les entreprises aquitaines se développent, elles peuvent faire appel aux fonds Galia Venture ou SOCRI (Sud-ouest capital risque innovation) dont la deuxième mouture est en cours. Ensuite, la région se positionne sur le capital développement et le capital transmission, au travers de l’IRDI (Institut régional de développement industriel) et de ICSO Private Equity. Enfin, pour les projets européens de grande envergure dans le domaine aéronautique, l’Aquitaine participe au FCPR (Fonds commun de placement à risque) Aerofund.

Cependant, Alain Rousset n’a pas caché l’existence d’un « equity gap » pour les investissements situés entre 200 000 et 300 000 euros. Pour ces projets intermédiaires, il n’existe pas vraiment de réponses entre les dispositifs subventionnés par les pouvoirs publics (qui visent plutôt les phases amont les plus risquées) et les sociétés de capital-risque privées (qui visent plutôt les projets plus matures qui assurent un meilleur retour sur investissement).

Autre problème que le conseil régional s’attache à résoudre : l’intervention du secteur public ne peut pas dépasser 50 % dans une société de capital-risque. D’où la nécessité d’élaborer des solutions juridiques complexes pour dépasser ce seuil.

Gabrielle Denis

Directrice associée d'Editoile, agence de visibilité web (stratégie de contenu, création de contenu, community management et formation) à Bordeaux (Gironde, Aquitaine).

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