Le journal Sud-Ouest a consacré le 6 octobre un article au futur SCoT (Schéma de cohérence territoriale) de l’aire métropolitaine de Bordeaux. L’actuel SDAU (Schéma directeur d’aménagement urbain) va en effet être transformé d’ici à 2010 en SCoT, conformément à la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbains) du 13 décembre 2000. Porté par le SYSDAU (Syndicat mixte du SDAU), ce document de planification traduit le projet de développement de 93 communes de l’aire bordelaise, en matière d’urbanisme, de logement, d’activités économiques, de transports, d’environnement, etc.
Voici quelques extraits de cet article :
« »Ce SCoT doit, plus que précédemment le schéma directeur, prendre en compte le développement durable avec une véritable évaluation environnementale, » explique-t-on au SYSDAU, le syndicat mixte porteur de cette démarche. Il est présidé par Serge Lamaison, maire (PS) de Saint-Médard-en-Jalles, et dirigé par Marie Recalde, adjointe au maire (PS) de Mérignac. (…)
On le sait, certains maires ont la gâchette facile en matière de « développement », avec une vision pouvant s’arrêter aux limites de leur seule commune. En totale contradiction avec un aménagement du territoire nécessitant une vision globale. Benoist Aulanier, conseiller municipal Verts de Léognan, siège au SYSDAU : « L’aménagement du territoire est une question de fond. Il ne faudrait pas que cette révision donne lieu à des cuisines internes… où certains s’échangent des astuces pour contourner le schéma ! Il faut ainsi préserver une discontinuité entre le Bassin d’Arcachon et la CUB, en arrêtant de remplir le secteur péri-urbain. » (…)
Vice-président du SYSDAU, Pierre Ducout, le maire (PS) de Cestas, est incontournable (…) : « Il s’agit d’une « consommation raisonnée » de l’espace. Il y aura un seul SCoT sur l’aire métropolitaine, mais en discussion avec l’Arcachonnais et le Libournais. Nous sanctuariserons les terroirs les plus remarquables (…). Nous avons pour objectif la maîtrise qualitative du développement péri-urbain : pour l’habitat une gestion contrôlée des petits hameaux et une baisse des surfaces moyennes construites (…). Quant aux espaces ruraux, ils ne font pas l’objet d’une protection spécifique, mais on indique que le développement doit être économe. S’agissant des maires qui veulent une zone d’activités, cela va se discuter. C’est vrai que si la population augmente, nous aurons besoin de terrains car il est souhaitable d’avoir un équilibre entre emplois et résidents. »
Source : Sud-Ouest du 6 octobre, « Les nouveaux paysages » signé Patrick Faure.
Pour en savoir plus, consulter le site du SYSDAU : www.sysdau.fr