Selon l’INSEE Aquitaine, 340 000 Aquitains, soit un sur neuf, vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2004, c’est-à-dire avec moins de 788 euros par mois. Ce taux de pauvreté (11,5 %) est moins élevé que la moyenne de la France de province (12,1 %). Cette étude publiée en septembre dernier souligne les inégalités territoriales face à la pauvreté, entre les départements mais aussi à l’intérieur même des départements où la pauvreté peut être plus ou moins intense. Elle montre aussi que les revenus issus des prestations sociales et de l’économie résidentielle atténuent les inégalités.

« Au sein de la région, Lot-et-Garonne et Dordogne, départements à dominante rurale, paraissent les plus défavorisés : les taux de pauvreté y sont respectivement de 15,5 % et 14,6 %. Les Landes, malgré leur caractère rural, sont les moins touchées par la pauvreté (9,9 %) (…). Une agriculture plus rémunératrice (maïs, volailles) et un effet littoral (attrait d’une population aux revenus confortables) peuvent expliquer en partie ce résultat. Départements plus urbains, la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques affichent en 2004 des taux de pauvreté modérés (10,7 % et 10,1 %). »

Après avoir étudié la proportion de pauvres dans la population, l’étude observe l’intensité de leur pauvreté, c’est-à-dire l’écart entre le niveau de vie médian des personnes pauvres et le seuil de pauvreté. « Dans la région, la Gironde est le département pour lequel la pauvreté est la plus intense (17,6 %). Un pauvre sur deux a moins de 650 euros par mois pour vivre (…). Suivent les départements de la Dordogne (17,2 %), Lot-et-Garonne (17,1 %), Pyrénées-Atlantiques (16,2 %) et Landes (15,6 %) (…).

Les plus fortunés résident surtout en Gironde et dans les Pyrénées-Atlantiques. Ces départements, plus urbains, concentrent une grande partie des emplois métropolitains supérieurs et bénéficient des activités créatrices de richesse, notamment les industries de pointe, employeuses de personnel qualifié. Aussi, les salaires sont plus élevés.

Les trois autres départements comptent un grand nombre de retraités, la part des pensions et retraites intervient pour 30 % dans les revenus déclarés, contre 27 % en Aquitaine et 25 % en France de province (…).

[Les prestations sociales] contribuent par un effet redistributif national à réduire la pauvreté et les inégalités (…). Pour les 10 % d’Aquitains les plus pauvres, la part des prestations sociales représente 35 % du revenu disponible. »

Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger le Quatre Pages INSEE Aquitaine n°179 de septembre 2008 (4 pages en PDF) en cliquant sur le lien suivant : http://www.insee.fr/fr/insee_regions/aquitaine/themes/4pages/ia17908.pdf

Gabrielle Denis

Directrice associée d'Editoile, agence de visibilité web (stratégie de contenu, création de contenu, community management et formation) à Bordeaux (Gironde, Aquitaine).

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