L’Institut des Deux Rives , le « think tank » bordelais, a publié le 26 février 2009 une « introduction à l’économie créative » chez Mollat. L’objectif ?  Faire prendre conscience aux « gens en costume » (élus, décideurs, financeurs, institutionnels, etc.) que les « gens en tee-shirt » (créatifs, artistes, concepteurs, auteurs, etc.) ne sont pas que des saltimbanques. Mieux, ils pourraient être l’avenir de notre développement économique. Leur créativité et leurs idées innovantes permettraient de différencier nos économies affaiblies par la concurrence des zones de production à bas coût. Ce livre collectif adopte un plan aussi mosaïque que l’est le concept de l’économie créative : un abécédaire  – de A comme  Agenda de Lisbonne à X comme (L’industrie du) -, des interviews de personnalités, une note sur Bordeaux, une webographie. Mais le message est clair : attirer les cerveaux créatifs est devenu un enjeu stratégique majeur dans la compétition que se livrent les territoires, notamment les grandes métropoles (…).

Economie créative : une introduction, ouvrage collectif de L’Institut des Deux rives, 160 pages, 9 €. Disponible à la librairie Mollat.

Qu’est-ce que l’économie créative ? Difficile de définir les contours de ce secteur foisonnant. Quoi de commun en effet entre les arts plastiques, l’architecture, l’édition, le cinéma, l’artisanat, la musique, le design, la gastronomie, la publicité, la communication ou les jeux vidéo ? « Toutes ces activités ont une forte composante de compétences créatives et peuvent produire des revenus« , résument les auteurs en citant un rapport de la CNUCED (Conférence des nations unies sur le commerce et le développement).

Extrait de l’article « Compétitivité » (p. 35-37) :

«  »Après la gestion des ressources matérielles dans les années 1960, des ressources énergétiques dans les années 1970, de l’information dans les années 1980 et des ressources humaines dans les années 1990, la nouvelle richesse des nations est bien celle de l’innovation ». L’économie créative, par définition innovante, n’est pas seulement soumise aux lois de la concurrence, elle est aussi une arme de compétitivité, en particulier pour les territoires (…). Lorsqu’on parle de stratégie de différenciation en matière culturelle, on en revient souvent à une logique géographique, à une logique de territoire. « Une ville moderne est une ville qui sait capter les vibrations créatrices de ses périphéries. » Les territoires ont bien compris qu’une « ressource stratégique est une ressource rare, difficile à imiter et difficilement substituable. » D’où l’émergence de clusters culturels : « Tout comme chaque firme différencie ses produits de manière spécifique, les produits sont fréquemment différenciés en fonction des lieux dont ils sont originaires. De quoi établir certains pôles de l’économie culturelle, des positions de quasi-monopole« , ajoute Alan J. Scott [géographe et professeur à l’université de Los Angeles]. »

Gabrielle Denis

Directrice associée d'Editoile, agence de visibilité web (stratégie de contenu, création de contenu, community management et formation) à Bordeaux (Gironde, Aquitaine).

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